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Tous les travailleurs de la santé du CIUSSS doivent se conformer au protocole de Précautions avec tous les liquides organiques et autres mesures afin de se protéger (pré-exposition) contre des agents pathogènes transmissibles.
En cas d’exposition accidentelle à des liquides biologiques, il est important de déclarer tout cas afin d’intervenir rapidement et efficacement. SVP vous référez au protocole de prophylaxie post-exposition en vigueur pour plus d’informations.
Risque de transmission
Lors d’une exposition significative à du sang ou un liquide organique à risque, il peut y avoir un risque de transmission infectieuse variable selon le statut infectieux de la source pour le VIH, VHB et le VHC ainsi que de la charge virale sanguine.
Le risque de transmission du VIH
- Varie selon le type d’exposition :
- Exposition percutanée à du sang contaminé : 0,32%
- Exposition mucocutanée à du sang contaminé : 0,03-0,09%
- Une prophylaxie médicamenteuse post-exposition peut réduire le risque de transmission de 80%. Celle-ci doit être amorcée dans les 2 heures suivant l’exposition et jusqu’à un maximum de 72 heures.
Le risque de transmission du VHB chez une personne non-immunisée
- Varie selon le type d’exposition et le statut infectieux du patient-source :
- Exposition percutanée à du sang d’une source HbeAg-: 1 à 6%
- Exposition percutanée à du sang d’une source HbeAg+ ou virémique: 22 à 31%
- Une prophylaxie post-exposition (Immunoglobulines et/ou vaccin contre le VHB) est efficace pour prévenir la transmission du VHB. Celle-ci doit être administrée dans les 48 heures suivant l’exposition et jusqu’à un maximum de 7 jours.
Le risque de transmission du VHC
- Varie selon le type d’exposition
- Exposition percutanée à du sang contaminé : 0,5% si la source est virémique
- Exposition mucocutanée : très rare
- Aucune prophylaxie immédiate n’est indiquée pour prévenir la transmission de l’infection au VHC pour le moment, mais un traitement rapide en infection aiguë peut être envisagé dans certaines situations.
Premiers soins
- Il ne faut jamais brosser ni utiliser de solutions corrosives ou irritantes (contenant de l’eau de Javel ou de l’alcool) à cause du risque d’irritation ou de brûlure qui pourrait avoir l’effet inverse d’augmenter le risque de transmission.
- Pour une exposition percutanée, piqûre, coupure, égratignure et morsure, avec bris de peau ou de muqueuse
- Ne pas faire saigner la lésion afin d’éviter tout traumatisme au pourtour immédiat de la plaie.
- Nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon.
- Rincer la région touchée avec de l’eau ou du sérum physiologique.
- Couvrir la plaie d’un pansement.
- Pour une exposition sur une muqueuse
- Rincer abondamment la muqueuse touchée le plus rapidement possible avec de l’eau ou du sérum physiologique.
- S’il s’agit de la muqueuse conjonctivale, retirer les verres de contact au préalable puis rincer les yeux ouverts. Jeter les verres de contact.
- S’il s’agit de la muqueuse buccale, cracher, puis gargariser et recracher (ne pas avaler).
- Pour une exposition cutanée
- Nettoyer la région exposée avec de l’eau et du savon.
- Si la peau est saine (incluant plaie cutanée cicatrisée non suintante), aucune mesure supplémentaire ni aucun suivi du travailleur ne sont nécessaires;
- En cas de non-cicatrisation, il n’existe aucune donnée permettant d’évaluer le risque de transmission en fonction du moment d’apparition et de la dimension de la plaie.
Procédure pour chef (assistant) d’unité
Suite à une exposition accidentelle, le chef (ou l’assistant) d’unité où l’employé travaille doit d’abord s’assurer que les premiers soins ont été administrés dès que possible, puis suivre la procédure suivante :
Procédure pour infirmière du bureau de PPS
Procédure pour médecin de l’urgence
Procédure pour le microbiologiste
Conseils à la personne exposée
Comportements à proposer à la personne exposée, pour une période de trois mois suivant l’exposition afin d’éviter la transmission des infections à VHB, VHC et VIH
- S’assurer d’utiliser des méthodes et des instruments de travail sécuritaires, comme ils doivent l’être en tout temps;
- S’abstenir de donner du sang, des organes, des tissus ou du sperme;
- Ne partager ni brosses à dents, ni rasoirs, ni seringues, comme il se doit en tout temps.
- Réduire les méfaits liés à la toxicomanie, le cas échéant ; non-partage du matériel de consommation, solutions de rechange à l’injection, abstinence;
- Éviter tout rapport sexuel non protégé, adopter des pratiques sexuelles sécuritaires et utiliser des méthodes barrières (à noter que la possibilité de transmission sexuelle du VHC existe, mais semble faible);
- Éviter la grossesse et, autant que possible, l’allaitement (à noter que l’ampleur du risque de transmission mère-enfant du VHC n’est pas précisée, mais on l’estime plutôt faible, ainsi il n’y a pas de recommandations particulières en ce qui concerne la grossesse et l’allaitement).
Références
MSSS, Guide pour la prophylaxie et le suivi après une exposition au VIH, au VHB et au VHC, avril 2017.
(Fiche approuvée par service de MMI, Septembre 2017)