« C’est entre autres pourquoi les symptômes se manifestent plus souvent le soir ou la nuit », explique le neurologue et somnologue Milan Nigam, qui travaille au Centre d’études avancées en médecine du sommeil (CÉAMS) de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal.
Quels sont les impacts du syndrome des jambes sans repos?
Ce trouble neurologique peut s’avérer très inconfortable. Il peut nuire à la qualité de vie ainsi qu’avoir des répercussions sur le sommeil, puisqu’il peut amener la personne à se réveiller plus souvent ou à s’endormir plus tard. « Parce que la marche soulage la douleur et réduit les sensations désagréables dans les jambes, les gens ont aussi tendance à se lever plusieurs fois durant la nuit », poursuit le médecin. Résultat? Les périodes de sommeil sont écourtées. À long terme, cela peut nuire à :
- L’humeur;
- La concentration;
- L’attention;
- Etc.
Quels sont les facteurs de risque de ce trouble neurologique?
Tout le monde peut être atteint de cette maladie. « S’il y a une forte composante héréditaire, le gène responsable du syndrome des jambes sans repos n’a pas été identifié de manière précise. Il est bon de savoir que le stress et l’anxiété ne causent pas le syndrome, mais qu’ils peuvent y être associés », souligne le spécialiste. Parmi les autres facteurs de risques, il y a :
- Une carence en fer;
- Une grossesse;
- Des problèmes rénaux (ex. : insuffisance);
- Etc.
Faits intéressants « Sa prévalence est de 5 à 15 % dans la population générale et (elle) s’accroît avec l’âge. Cependant, seulement 2,5 % de la population ont des symptômes assez graves pour nécessiter des traitements. » Source : Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec. |
Comment traiter le syndrome des jambes sans repos?
Il existe plusieurs façons de soulager les symptômes de la maladie de Willis-Ekborn. « Nous conseillons souvent aux patients de faire des étirements légers ou d’appliquer de la chaleur ou du froid sur les jambes avant d’aller au lit », explique Dr Nigam. Il est également suggéré :
- De réduire sa consommation d’alcool;
- D’éviter les exercices intenses en soirée;
- De prendre des suppléments de fer, si cela est prescrit.
Des médicaments peuvent aussi aider à gérer les symptômes lorsque ces mesures ne suffisent plus. « Prenez rendez-vous avec votre médecin de famille ou votre infirmière praticienne spécialisée (IPS) pour obtenir un diagnostic précis et des conseils adaptés à votre situation », recommande le spécialiste en conclusion.
Vous n’êtes pas suivi par un professionnel de la santé? Vous pouvez recourir au Guichet d’accès à la première ligne ou communiquer avec votre CLSC.
Lectures complémentaires :
- Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) – Fondation Sommeil
- 10 mythes sur le sommeil – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
- Dormez-vous trop peu? – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
- Suppléments de vitamines et de minéraux : en prendre… ou pas? – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
- Insomnie – Dormezladessuscanada.ca
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