L’unité de retraitement des dispositifs endoscopiques (URDE) est l’un de ces services de soutien qui travaille dans l’ombre. C’est elle qui s’assure de la conformité du retraitement1 en vue de l’utilisation sécuritaire des endoscopes avant chaque intervention. C’est un processus hautement réglementé et une pratique standardisée, voire une chorégraphie précise, rythmée même.
Le projet Construire l’avenir – CIT-UME-Endoscopie a sorti le grand jeu pour optimiser le retraitement des endoscopes. Voici en résumé les améliorations-clés.
La proximité des salles de retraitement avec les salles d’intervention
Des passe-plats à double porte, munis d’avertisseurs ont été pensés dans les plans de construction du nouveau service d’endoscopie afin de permettre la prise en charge plus rapide des endoscopes souillés par l’équipe du retraitement et ce, directement depuis la salle d’examen. Considérant que chaque endoscope doit être pris en charge dans un intervalle maximal de 60 minutes après utilisation, la proximité du retraitement avec les salles d’intervention est une nouveauté dont le service a hâte de se prévaloir. Outre les bénéfices liés à l’optimisation du temps et des ressources, cette proximité permet aussi de limiter les risques associés au transport des endoscopes souillés et aux bris d’équipements.
Le retraitement des endoscopes sera désormais centralisé en un seul et même endroit. Les stations de lavage passeront de 2 à 4, permettant encore une fois une prise en charge plus rapide des dispositifs et une augmentation des interventions endoscopiques. Les bénéfices seront notamment marqués en urologie, où l’élimination du temps de transport de leurs dispositifs vers l’Unité de retraitement des dispositifs médicaux (URDM) du bloc opératoire ralentit considérablement le volume d’activités actuelles.
La stérilisation à basse température des cystoscopes et des bronchoscopes
Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal poursuit ses projets de modernisation dans une optique d’innovation continue. L’organisation, qui favorise l’utilisation des nouvelles technologies et qui priorise la sécurité de ses usagers à travers l’assurance-qualité, reconnaît l’importance de s’arrimer avec les plus hauts standards canadiens.
L’ajout d’un stérilisateur à basse température à l’URDE pour le retraitement des cystoscopes et des bronchoscopes permettra de rehausser au maximum la désinfection de ces équipements2, de valider l’efficacité du cycle de stérilisation avant chaque utilisation et de prolonger sa durée d’entreposage en cas de non-utilisation. En effet, un appareil qui subit une désinfection de haut niveau doit être utilisé dans les 7 jours suivant son retraitement, comparativement à un délai de 6 mois pour un appareil qui a été stérilisé.
La traçabilité informatique des endoscopes
En vertu des normes canadiennes, les organisations du réseau de la santé sont tenues de comptabiliser et d’enregistrer une multitude de données concernant l’utilisation des endoscopes. L’implantation du logiciel Chronomedic dans le nouveau service d’endoscopie permettra d’assurer la traçabilité informatique des endoscopes et d’éliminer le système papier actuel et l’archivage.
En plus du respect des normes et de l’assurance qualité, la traçabilité des endoscopes comporte plusieurs avantages pour l’URDE, notamment un suivi du taux d’utilisation, des bris et des dates d’expiration pour chaque dispositif. Elle permet aussi au service d’endoscopie de prendre conscience des enjeux liés aux délais dans la chaîne d’utilisation ou de retraitement des appareils et de mettre en place les solutions nécessaires plus rapidement. Finalement, en cas de rare complication lors du processus de retraitement, le système permet un suivi auprès des patients. Avec l’ensemble des données à compiler, l’informatisation du processus, bien qu’elle nécessite une adaptation pour le personnel, promet d’être une avancée indispensable.
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1. Anciennement stérilisation
2. À noter que les cystoscopes et les bronchoscopes présentement utilisés à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal font l’objet d’une stérilisation à basse température à l’URDM. L’ajout du stérilisateur à basse température à l’URDE sera spécifique au service d’endoscopie et éliminera le transport de ces dispositifs vers l’URDM, optimisant temps et ressources et facilitant la logistique et la disponibilité de ces appareils.
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