Menstruations : quand doit-on aborder la question?
Si certaines personnes considèrent les menstruations comme taboues, elles n’en demeurent pas moins un passage obligé. Parce qu’elles peuvent surgir dès l’âge de 8 ans, les parents devraient parler des règles avant la manifestation des premiers signes de la puberté (poussée des seins, apparition de poils aux aisselles et au pubis, pertes blanches, etc.). Cela permet, entre autres, de normaliser les menstruations et les symptômes qui peuvent les accompagner.
« Je suggère toujours aux parents d’être ʺopportunistesʺ. Si l’enfant pose des questions sur les changements physiques ou les produits d’hygiène féminine, on en profite! Lors des premiers échanges, les parents devraient employer un vocabulaire simple. Il faut adapter notre façon de parler selon l’âge, la maturité et les connaissances de son enfant. Évidemment, on n’accable pas notre jeune d’informations. On y va graduellement. L’important, c’est d’offrir une vision positive des règles », poursuit la professionnelle de la santé.
Mais que faire si son enfant ne semble pas s’intéresser à la question? « C’est aux parents d’amorcer la discussion à ce moment-là. Pour stimuler la curiosité, on peut laisser traîner des livres, comme C’est beau, le rouge de Lucia Zamolo, dans la maison », suggère Susan Tratt.
Une bonne idée! |
Menstruations : y a-t-il des sujets incontournables?
Au fil du temps, les parents devraient toucher à une variété de points :
- Les différences anatomiques entre les filles et les garçons;
- Les fonctions des organes (vagin, utérus, ovaires…);
- Le cycle menstruel (durée moyenne d’un cycle et des règles…);
- Les symptômes possibles (crampes, maux de tête, fringales, sautes d’humeur…);
- Les protections intimes (protège-dessous, serviettes hygiéniques, tampons…).
- Etc.
« Encore une fois, attention au piège de vouloir tout dire d’un coup », prévient Susan Tratt. « En plus, on peut facilement bifurquer vers d’autres sujets, comme les relations sexuelles, les ITSS, etc. Mais ce n’est pas nécessaire durant l’enfance. Avec les préados, on se concentre plutôt sur les différentes facettes des menstruations. Bien sûr, on respecte leur rythme et on reste disponible pour répondre à leurs questions, qui peuvent survenir n’importe où, n’importe quand. »
Parler des menstruations, peu importe le genre! Il s’avère tout aussi important de discuter des règles avec les garçons. « Le fait de mieux comprendre les menstruations peut les aider à développer une certaine compassion envers les filles », affirme l’infirmière. |
Vous éprouvez le besoin d’améliorer vos connaissances par rapport aux règles? Vous pouvez consulter des livres ou des sites Web de qualité, comme Le Pharmachien, Le sexe et moi, etc. Si vous ressentez des inquiétudes ou une gêne, vous pouvez parler à un professionnel de la santé – médecin généraliste, infirmière… – de votre CLSC.
Le saviez-vous? |
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