Rassurez-vous : la néophobie alimentaire, c’est-à-dire la peur des nouveaux aliments, est fréquente chez les tout-petits. « Cette crainte, elle est normale et naturelle. Elle vient de nos ancêtres, qui devaient faire preuve de prudence pour ne pas s’empoisonner », explique Nathalie Croussette, nutritionniste auprès des 0-5 ans aux CLSC de Montréal-Nord et d’Ahunstic.
Bon à savoir : les bébés respectent leurs signaux de faim et de satiété dès la naissance. |
5 conseils pour apprivoiser les nouveaux aliments sans pression ni stress
En matière d’alimentation, les parents ont trois responsabilités : ils établissent le menu; ils définissent l’horaire et ils choisissent le lieu. Quant à l’enfant, il détermine la quantité qu’il va prendre. C’est là qu’il a son mot à dire. « Chose certaine, il faut éviter à tout prix de le forcer à manger ce qu’il a devant lui. Les menaces, par exemple, ne sont jamais constructives », souligne Nathalie Croussette.
- Mettre de petites quantités de nourriture dans l’assiette. Un enfant a habituellement un petit appétit, la taille de son estomac n’étant pas très grande. Ses besoins ne sont pas immenses non plus. De toute façon, il sera toujours possible de lui resservir une portion s’il dit avoir encore faim après avoir terminé son plat.
- Parler de sujets légers pendant les repas. « Il vaut mieux éviter les conflits autour de la nourriture. Les repas doivent être synonymes de plaisir », explique la nutritionniste.
- Servir les mêmes plats à tous les membres de la famille. L’enfant doit apprendre à tolérer les aliments qu’ils n’aiment pas dans son assiette. Cela dit, il n’est pas obligé de les goûter. « Surtout, évitez d’acheter la paix en donnant à votre tout-petit uniquement ce qu’il veut », précise l’experte.
- Éliminer les sources de distraction (télévision, téléphone, etc.) durant les repas. Ainsi, l’enfant peut rester connecter à ses signaux de faim et de satiété.
- Amener le tout-petit à découvrir les aliments de différentes façons. « On peut emprunter des imagiers ou des livres de recettes à la bibliothèque. Visiter l’épicerie du coin, c’est aussi une excellente idée », suggère Nathalie Croussette.
En posant des gestes positifs avant, pendant et après les repas, la situation devrait se régler d’elle-même. « Et, bonne nouvelle, tout le monde va être plus heureux à la table », conclut la professionnelle de la santé.
Fait intéressant! Certaines personnes continuent d’avoir peur des nouveaux aliments à l’âge adulte. Cette réalité, encore peu étudiée, est souvent mal comprise par l’entourage des gens. |
Le comportement de votre enfant par rapport à la nourriture vous inquiète. Communiquez avec l’un des intervenants de l’Accueil psychosocial. Il pourra vous informer sur les ressources de votre territoire.
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- L’enfant difficile à table – Naître et grandir
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