M. Cornellier mentionne que, pour les jeunes, l’utilisation des technologies permet de calmer une certaine anxiété et que ce n’est pas nécessairement « une bonne idée de les forcer à délaisser les écrans. » Il n’est pas rare que les parents considèrent l’utilisation des technologies et des réseaux sociaux comme du temps perdu « mais, au contraire, nos jeunes y apprennent beaucoup », soutient l’intervenant. « C’est l’avenir, il faut s’adapter et c’est ce qu’ils font », ajoute-t-il.
Intéressez-vous à ce qui les intéresse
Afin de rétablir la communication avec votre jeune, demandez-lui ce qui le stimule et invitez-le à vous montrer les nouvelles tendances et ce qu’il aime. Cette stratégie vous permettra de nouer des liens avec lui et pourra également vous rassurer sur la nature de ses activités en ligne.
En tant que parent, vous avez normalement un rôle d’accompagnateur et de guide auprès de votre enfant. Cependant, quand il est question des technologies, vous pouvez facilement vous sentir dépassé. Il est même possible que la situation s’inverse et que votre jeune se retrouve dans la position de l’enseignant. Voyez la situation comme une bonne occasion de tisser des liens et d’échanger des connaissances.
Encadrez l’utilisation des technologies
Si le temps que votre enfant consacre aux technologies vous inquiète, M. Cornellier vous invite à choisir un moment propice pour en discuter avec votre jeune et vous recommande d’amorcer la conversation en parlant à la première personne. Par exemple : « Je suis conscient que tu te sers de ton ordinateur/téléphone pour socialiser mais ta consommation de technologie m’inquiète. Est-ce qu’on pourrait en parler? »
Il ajoute qu’il est tout à fait légitime d’instaurer des règles au besoin, mais elles doivent s’appliquer de façon uniforme. Soyez conséquent dans vos directives : si votre jeune n’a pas le droit d’utiliser son téléphone à l’heure du souper, par exemple, il doit en être de même pour tous les membres de la famille. « Chaque famille a son niveau d’aisance à ce sujet », mentionne l’intervenant à Aire Ouverte. Il suffit de trouver un terrain d’entente.
Quand le problème est plus sévère, l’éducateur spécialisé recommande de proposer des projets familiaux rassembleurs et créatifs, loin des écrans et de la technologie. Que ce soit des casse-têtes, des jeux de société, cuisiner ou un projet de plus grande envergure comme la planification de l’itinéraire de vos prochaines vacances après le confinement, l’important est de pouvoir connecter avec votre enfant.
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Liens utiles :
Si vous ou votre jeune vivez des difficultés importantes et que ces pistes de solutions ne suffisent pas, des services et du soutien sont disponibles.
Pour les jeunes, il y a Tel-jeunes et aussi les services offerts par Aire ouverte.
Pour les parents, l'accueil psychosocial de votre CLSC pourrait vous aider et au besoin vous référer à Jeunes en difficulté.
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