Depuis quatre ans, un immense chantier se déployait à l’avant de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal alors qu’une nouvelle aile sortait de terre. Et voilà que ce vaisseau moderne et lumineux fera bientôt son grand décollage pour mieux soigner les personnes victimes d'un traumatisme violent.
Figure de proue du nouveau Centre intégré de traumatologie, le Dr Ronald Denis a mis en branle ce projet d’innovation avec ses confrères il y a plus de 15 ans. « J’ai du mal à croire que le rêve devient réalité », se réjouit le directeur du programme de traumatologie à l’Hôpital. « Notre hôpital était déjà reconnu pour son expertise et son leadership en traumatologie au Québec. Le CIT nous permet d’aller plus loin en concentrant le personnel soignant — urgentologues, intensivistes, chirurgiens, infirmières, etc. —, la recherche et l’enseignement au même endroit, pour un meilleur partage des connaissances et une réelle synergie entre les équipes. »
Favoriser la proximité et l’interdisciplinarité
Car s’il est une spécialité où le travail d’équipe interdisciplinaire est essentiel, c’est bien la traumatologie. « Quand un traumatisé grave (chute, accident de la route, blessures par arme blanche ou par balle...) arrive aux urgences, l’équipe de trauma se mobilise sous la direction d’un capitaine qui décide de la marche à suivre. Tout est réglé au quart de tour, car on dispose de très peu de temps pour le sauver », expose le Dr Denis.
Auparavant, cette prise en charge se faisait par des équipes dispersées dans des lieux vétustes. « Avec le CIT, on atteint les plus hauts standards, poursuit le Dr Denis. La proximité des services facilite les échanges et permet une approche intégrée à 360 degrés, depuis les soins intensifs jusqu’aux suivis post-traumatiques, en passant par la réadaptation et la réinsertion du patient dans son milieu de vie. »
Pour le bien des patients et de leur famille
On s’en doute, travailler dans des conditions aussi optimales entraînera une multitude de retombées bénéfiques pour les soins, l’enseignement, la relève et la recherche. Un important projet de recherche est d’ailleurs sur les rails, comme l’explique le Dr Louis De Beaumont, directeur scientifique, santé physique, à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal : « L’utilisation de nombreuses données recueillies grâce à l’intelligence artificielle va nous permettre de prédire la capacité des patients à regagner l’autonomie et une certaine qualité de vie. »
Mais, en fin de compte, les grands gagnants seront surtout les usagers et leurs proches. « La raison d’être du CIT est de mieux traiter les patients et de conforter leur famille dans des lieux convenables et bienveillants. Ce sont des moments pénibles, il ne faut pas l’oublier », indique le Dr Ronald Denis.
Comment s’annonce l’avenir du CIT? Brillant, prometteur et innovant, « à l’image de la médecine au Québec », insiste le Dr Denis, qui souligne à grands traits le travail de ses collègues Patrick Bellemare, Gilles Lavigne et Marc Giasson, ainsi que celui de toute l’équipe impliquée depuis 2005. « J’ai été la bougie d’allumage, mais le centre demeure l’affaire d’un groupe, dit-il. On s’est serré les coudes à travers les intempéries. »
La construction du CIT a été rendue possible grâce au soutien de la Fondation de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal et du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le Dr Ronald Denis tient aussi à remercier les Sœurs de la Providence, « sans qui le projet ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui ».
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Découvrez le Centre intégré de traumatologie de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal.
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