Nouvelles du CIUSSS

Le cancer colorectal, une maladie sournoise

Au Québec, environ 6 800 personnes reçoivent un diagnostic de cancer colorectal (CCR) annuellement. Il s’agit de la deuxième cause de décès par cancer chez les personnes de 50 à 74 ans.

Les facteurs de risque

Près de 95 % des cas de cancer colorectal apparaissent après 50 ans. L’âge est le facteur de risque le plus commun. Le Dr. Raja Tamaz, gastroentérologue à l’hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, explique que « le risque augmente avec l’âge et on recommande un dépistage général à partir de 50 ans. »

Le cancer colorectal se développe lentement, généralement sans aucun symptôme apparent, sinon des dérangements digestifs (constipation, diarrhée, ballonnements ou autre) ou des saignements lors des selles. Même si ces saignements sont souvent causés par des troubles bénins comme les hémorroïdes, le médecin vous enjoint de consulter dès que vous présentez ce symptôme : « On ne devrait pas prendre le risque de ne pas investiguer davantage », précise Dr. Tamaz.

Il ajoute que : « Les personnes avec une histoire familiale de CCR ou de polypes au côlon ont un risque accru. Le dépistage peut débuter plus tôt dans cette population. »

Dépistage : prendre le cancer de court

Malheureusement, il n’y a pas de recette miracle éprouvée pour diminuer le risque de développer un cancer colorectal. Le meilleur moyen de le réduire demeure d'adopter de saines habitudes de vie. Notamment, une alimentation équilibrée qui s’avère d’autant plus essentielle quand il y a d’autres facteurs à prendre en compte. « En général, les populations avec une diète riche en fibres développent moins de CCR. », précise le gastroentérologue. 

Le dépistage, grâce à une analyse de selles (le test de RSOSi), est possible afin de détecter le cancer à un stade peu avancé. Il est recommandé aux personnes de 50 à 74 ans sans symptôme de faire ce test tous les 2 ans. « Le RSOSi consiste à détecter des traces de sang invisibles à l’œil et qui pourraient révéler la présence d’un polype précancéreux ou d’un cancer à ses débuts, explique Dr. Tamaz. On recommande aux médecins de famille de référer en coloscopie si le test est positif. » Il s’agit d’un test simple qui peut être effectué à la maison.
 
Advenant le cas où un examen plus approfondi serait nécessaire, la coloscopie demeure une méthode efficace « pour diagnostiquer le cancer à un stade très précoce et diminuer la mortalité associée à celui-ci », assure le gastroentérologue. 
 

Comment consulter en endoscopie?

Pour obtenir un rendez-vous pour une coloscopie, référez-vous à votre médecin traitant. Il pourra ensuite, selon son évaluation, vous inscrire au Centre de répartition des demandes de service (CRDS) qui vous contactera pour vous informer de la marche à suivre.

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Liens utiles :
Société canadienne du cancer - Dépistage du cancer colorectal
Cancer colorectal (côlon et rectum) - Québec.ca
Transformer l'expérience usager lors d'une intervention endoscopique
Projet de modernisation Construire l’avenir – CIT-UME-Endoscopie à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal
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