Avec ses couches de glace, ses conditions routières plus difficiles et l’engouement pour la pratique d’activités comme le hockey ou la motoneige, l’hiver amène son lot de facteurs de risque. « On a tendance à remarquer une hausse des commotions cérébrales chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Un équilibre plus fragile et des problèmes de posture expliquent en partie l’augmentation observée des chutes sur la glace en hiver », affirme Louis De Beaumont, directeur scientifique, santé physique, à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal et titulaire de la Chaire de recherche de la Fondation Caroline Durand en traumatologie aigüe de l’Université de Montréal. Quant aux tout-petits, la cause principale demeure bien souvent les chutes dans les escaliers.
Comment reconnaître une commotion cérébrale?
Une commotion cérébrale, ou un traumatisme crânien léger selon son appellation médicale, survient lors d’un fort impact à la tête. « À la base, une commotion cérébrale implique nécessairement une forme de confusion. En général, pour un traumatisme crânien léger, l’état confusionnel ne s’étire pas au-delà de quelques minutes », témoigne Louis De Beaumont.
En cas de doute à la suite d’un impact à la tête, surveillez l’apparition des symptômes suivants :
- Confusion
- Maux de tête1
- Nausées
- Sensibilité à la lumière et/ou au bruit
- Perte de mémoire des événements qui se sont produits immédiatement avant et/ou après l’impact à la tête
- Problèmes d’équilibre
- Fatigue excessive
- Irritabilité
- Difficultés de concentration
Quoi faire si vous suspectez une commotion cérébrale?
Si vous soupçonnez une commotion cérébrale ou si la personne en cause a perdu connaissance, il vaut mieux que vous ne preniez aucun risque et que vous vous rendiez à l’urgence pour une évaluation. Les complications d’un traumatisme crânien léger surviennent en général dans les 24 à 48 premières heures.
Si vous êtes dans l’incertitude quant à la présence d’un traumatisme crânien léger, Louis De Beaumont recommande de superviser étroitement la personne qui a subi un coup à la tête et de l’emmener à l’urgence si les symptômes s’aggravent, ce qui peut être synonyme de complications. Et contrairement aux anciennes croyances qui dictaient d’éviter le sommeil, la personne peut se reposer, mais la prudence commande la supervision du sommeil d’un proche toutes les deux heures, au moins pendant les 24 heures suivant l’impact à la tête.
Conseils pour se remettre sur pied promptement
- Se reposer pendant les 2 à 3 premiers jours suivant l’impact : éviter de retourner au travail ou à l’école prématurément pour ne pas exacerber les symptômes;
- Se remettre à l’exercice léger aussitôt que c’est tolérable;
- S’assurer de garder un bon moral;
- Délaisser les tablettes et la télévision pour les 24 à 48 premières heures.
Soyez particulièrement vigilants en cas d’antécédents de commotions cérébrales. « Les effets des commotions cérébrales sont cumulatifs. Les symptômes ont tendance à être plus sévères et durer plus longtemps d’une commotion à une autre. Il faut à tout prix éviter d’entrer dans ce cercle vicieux, car on devient alors plus à risque de développer des séquelles permanentes », mentionne le spécialiste.
Prévenir plutôt que guérir Il existe plusieurs façons de réduire les risques de subir une commotion cérébrale :
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- Environ 80 % des gens ayant subi une commotion cérébrale disent avoir des maux de tête.
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Outil d'évaluation de la commotion dans le sport – 5e édition
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