Nouvelles du CIUSSS

ITSS et ados : protection, éducation et communication!

D’après l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), la chlamydia est une infection très fréquente chez les jeunes Québécois. Évidemment, elle n’est pas la seule ITSS à circuler dans la population. Il y a la gonorrhée, la syphilis, l’hépatite B, l’herpès, les VPH, le VIH… C’est pourquoi il est hyper important de s’informer sur les modes de transmission et, bien sûr, les moyens de protection!

Le condom : une protection efficace et reconnue

Si l’abstinence est le seul réel moyen d’éviter de contracter une ITSS, le condom représente un excellent outil. Geneviève Biron, infirmière à Aire ouverte, est catégorique à ce sujet. Elle apporte, cependant, une nuance majeure.

« On doit utiliser le préservatif correctement. Il faut bien suivre chaque étape pour réduire les risques d’infection et de grossesse. Et, bien sûr, on devrait avoir des condoms sur soi en tout temps, peu importe son genre. De nos jours, c’est super facile de se procurer des préservatifs. On peut en obtenir gratuitement à plusieurs endroits. Il suffit de se renseigner. »

Manipuler, acheter, essayer…

Selon l’INSPQ, 72 % des garçons et 63 % des filles entre 17 et 29 ans interrogés lors de l’étude PIXEL avaient déjà pris un condom dans leurs mains. « Manipuler, acheter et essayer un condom avant le jour J sont des comportements qui favorisent une première expérience sexuelle positive et sécuritaire », peut-on lire sur le site du centre d’expertise et de référence en santé publique.

L’éducation : un facteur de protection non négligeable

La professionnelle de la santé, qui reçoit des jeunes de 12 à 25 ans dans son bureau, reconnaît que l’éducation joue un rôle clé dans la protection.

« C’est important de savoir que le sexe oral sans protection n’est pas une pratique sécuritaire et que la pilule contraceptive ne protège pas contre les ITSS. Encore beaucoup de gens se croient – à tort! – à l’abri des infections… Moi, j’encourage les jeunes à discuter de sexualité avec une personne neutre qui connaît bien le sujet, comme une infirmière scolaire. En passant, il n’y a pas de questions niaiseuses. Il n’y en a pas! »

Le saviez-vous?

Bien qu’elle soit peu connue, la digue dentaire se révèle un moyen de protection efficace contre les infections durant un rapport oral-génital ou oral-anal.

La communication : un effet positif indiscutable

En tant que ressource en matière de santé sexuelle, Geneviève Biron conseille aux jeunes qui la consultent de parler ouvertement de sexualité avec leur partenaire.

« Je pense qu’il faut exprimer d’avance ce à quoi l’on tient lors d’une relation sexuelle. À mon avis, c’est un moyen de protection supplémentaire. » L’infirmière insiste aussi sur l’importance de se respecter. « La sexualité, c’est correct dans un contexte respectueux et aimant. On doit se sentir libre de dire non », conclut-elle.

Dépister = prévenir

L’infirmière Geneviève Biron recommande aux jeunes sexuellement actifs de passer au moins un dépistage des ITSS par année. « Se faire dépister, c’est in maintenant! Mais c’est surtout très important pour éviter la transmission des infections. »

Les jeunes de 12 à 25 ans peuvent avoir recours aux services d’Aire ouverte du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal pour des préoccupations en matière de santé sexuelle, mentale ou physique. Il est également possible de discuter habitudes de vie et dépendances avec les différents intervenants. Offerts avec ou sans rendez-vous, les services d’Aire ouverte sont gratuits et confidentiels.

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