Selon la sexologue Florence Valiquette-Savoie d’Aire ouverte au CIUSSS du Nord-de-l'Île-de-Montréal, plusieurs jeunes se questionnent à propos de leur identité de genre. « L’adolescence, c’est une période d’exploration, où nous apprenons à nous connaître, et c’est formidable. »
Seulement tous les milieux familiaux ne voient pas cette remise en question de manière positive. Certains parents éprouvent, en effet, de la peur, de la peine, de l’incompréhension, etc. « C’est tout à fait normal, parce que vous craignez que votre enfant souffre. Vous devez, toutefois, vous rappeler que votre ado est le personnage principal de son histoire. Ainsi, il est important de lui demander quel rôle il souhaite vous y voir jouer », explique l’intervenante.
Questionnements et identité de genre : attitudes et comportements à adopter pour favoriser une relation harmonieuse
« En matière d’identité de genre, il n’y aura peut-être jamais de réponse claire ni définitive. En fait, le principal, c’est que votre enfant se sente bien avec lui-même », affirme madame Valiquette-Savoie.
Malheureusement, cela ne se révèle pas toujours facile. À preuve, selon un sondage américain réalisé en 2021 par The Trevor Project, 42 % des jeunes LGBTQ interrogés ont sérieusement envisagé de tenter de se suicider durant la dernière année. C’est pourquoi l’ouverture et la bienveillance s’avèrent essentielles.
Quoi faire?
Effectuer des recherches sur l’identité de genre. De nombreux sites web abordent la question. Pour parfaire vos connaissances, vous en trouverez un échantillon à la fin de cet article.
Créer un climat de confiance et d’ouverture. L’utilisation d’un vocabulaire plus inclusif représente l’un des moyens possibles. Par exemple, demandez à votre jeune quel pronom il souhaite que vous employiez (ex. : iel, ille, al…) pour le désigner.
Écouter votre enfant et respecter son rythme. « Avoir accès au monde intérieur de votre ado, c’est un privilège », souligne Florence Valiquette-Savoie. Mettre la pression sur votre jeune s’avère donc inutile.
Évidemment, il est normal de ne pas tout comprendre de l’univers LGBTQ+. Il s’agit d’un sujet complexe. « Rencontrer un professionnel de la santé, comme un sexologue, représente une excellente idée. Il n’est jamais trop tard pour devenir bienveillant envers votre ado et vous-même », conclut l’intervenante.
Cis, trans, non binaire, fluide… Pour vous y retrouver dans ce vocabulaire qui ne vous est pas familier, consultez le lexique du site web de Jeunesse, J’écoute. |
Les jeunes de 12 à 25 ans peuvent avoir recours aux services d’écoute, d’aide et de soutien d’Aire ouverte. Offerts avec ou sans rendez-vous, ils sont gratuits et confidentiels. Parlez-en à votre ado!
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Liens utiles :
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