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Cancer des organes reproducteurs: êtes-vous à risque?

Chaque année, de nombreuses personnes reçoivent un diagnostic de cancer des organes reproducteurs (col de l’utérus, endomètre, ovaire, testicule, prostate…) ou génitaux (vulve, vagin, pénis…). Mais est-il possible de s’en protéger? Et comment les détecter à temps? Amelia Ambridge, infirmière praticienne spécialisée, apporte ici des réponses à d’importantes questions. 

Quels sont les cancers gynécologiques et génitaux les plus courants?

Chez les femmes, les cancers gynécologiques les plus répandus sont ceux de l’endomètre, du col de l’utérus et des ovaires. Des cancers peuvent aussi survenir au niveau de la vulve et du vagin. « Mais c’est plutôt rare, » souligne la professionnelle de la santé. 

Le cancer du testicule constitue la forme la plus courante de cancer chez les jeunes hommes âgés de 15 à 34 ans. Le cancer de la prostate, quant à lui, touche surtout les hommes de 50 ans et plus. 

Quels facteurs augmentent les risques d’un cancer gynécologique ou génital? 

Certains facteurs de risque, comme l’âge ou les antécédents familiaux, sont inchangeables. D’autres, comme le tabagisme ou le surpoids, sont modifiables. Par ailleurs, le virus du papillome humain (VPH) joue un rôle majeur dans le développement du cancer du col de l’utérus, mais aussi d’autres cancers, comme celui de l’anus ou de la gorge. Heureusement, un vaccin efficace existe pour prévenir cette ITSS. « Au départ, la vaccination contre le VPH était réservée aux filles. Mais, finalement, la décision a été prise de vacciner les garçons pour protéger les filles, mais aussi eux-mêmes », explique Amelia Ambridge.

Le saviez-vous?

Vous n’avez aucun symptôme d’ITSS, mais souhaitez faire un dépistage? Vous pouvez prendre rendez-vous au Point de service local de Montréal-Nord.

Comment se faire dépister?

Le dépistage constitue un outil efficace dans la lutte contre le cancer des organes reproducteurs et génitaux. Pour celui du col de l’utérus, le test Pap est recommandé tous les deux ou trois ans afin de détecter des cellules anormales avant qu’elles ne deviennent cancéreuses. 

En ce qui concerne le cancer de la prostate, il peut être dépisté par un test sanguin combiné à un toucher rectal prescrit par le médecin de famille. En général, le dépistage est recommandé à partir de 50 ans, mais cela peut varier selon les antécédents médicaux.

Malheureusement, aucun programme de dépistage n’existe pour les autres cancers gynécologiques et génitaux. Par contre, le médecin ou l’infirmière praticienne spécialisée peut prescrire différents tests (prise de sang, échographie, biopsie, etc.) en présence de symptômes, de doutes ou d’inquiétudes. 

Quels sont les symptômes à surveiller?

Chez les femmes

  • Saignements inhabituels ou anormaux  
  • Pertes vaginales anormales
  • Douleurs au bas-ventre et au dos
  • Douleurs pendant les rapports sexuels
  • Ballonnements ou troubles digestifs
  • Bosses, lésions ou irritations inexpliquées aux organes génitaux
  • Envie fréquente d’uriner 
  • Perte de poids inexpliquée

Point important! La physionomie de la femme, soit la façon dont son corps est fait, rend plus difficile la détection des cancers gynécologiques et génitaux.

Chez les hommes

  • Masse ou gonflement dans les testicules
  • Douleurs au bas-ventre, à l’aine, au bassin ou au dos
  • Saignements anormaux (présence de sang dans les urines ou le sperme)
  • Douleurs pendant les rapports sexuels 
  • Sensation de lourdeur dans les testicules
  • Bosses, lésions ou irritations inexpliquées aux organes génitaux
  • Troubles urinaires inhabituels (difficulté à uriner, envies fréquentes)
  • Perte de poids inexpliquée

En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé. Vous pouvez prendre rendez-vous en ligne par le biais de Rendez-vous santé Québec. Si vous n’avez pas de médecin de famille et qu’aucune plage horaire n’est libre en ligne, appelez le Guichet d’accès à la première ligne, au 811, option 3. Il est également possible de prendre un rendez-vous sur Clic Santé dans les cliniques de santé sexuelle ou Aire ouverte. 

Si vous avez une vie sexuelle active, passer un dépistage d’ITSS régulièrement s’avère aussi crucial. « En effet, une chlamydia non traitée peut augmenter les risques de développer un cancer du col de l’utérus. Elle peut aussi avoir des répercussions sur la fertilité », explique Amelia Ambridge. 

Comment prévenir ces cancers?

Adopter une hygiène de vie saine, c’est-à-dire avoir une alimentation équilibrée, faire de l’activité physique régulière et arrêter de fumer, permet de diminuer le risque de développer un cancer gynécologique ou génital. Une fois encore, la vaccination contre le VPH est une mesure clé contre le cancer du col de l’utérus.  

Lectures complémentaires :

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