Originaire de la République démocratique du Congo en Afrique centrale, Boniface Kamay, intervenant en soins spirituels au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, s’est installé, en 2005, au Québec après avoir participé à différentes missions sur le continent africain, notamment au Sénégal, au Cameroun et dans son propre pays. Il faut dire qu’il avait déjà séjourné ici au début des années 1990 alors qu’il étudiait à l’Université de Montréal.
« Au moment de mon premier passage au Québec, j’avais constaté qu’un grand nombre de personnes âgées terminaient leur parcours de vie en centres d’hébergement avec, parfois, un profond sentiment de solitude et d’isolement par rapport à leurs familles et à leur milieu de vie habituel. La situation en Afrique est différente. Les familles sont présentes. Les gens sont disponibles. La solitude, nous ne la connaissons pas. En arrivant ici, j’ai découvert ce qu’étaient les CHSLD, et je me suis senti profondément interpellé par cette réalité. J’ai alors senti, quelque part en moi, que je pourrais, peut-être, être d’une certaine utilité auprès des personnes vulnérables et des aînés du Québec. »
En tant qu’employé du CIUSSS aux CHSLD Laurendeau, Paul-Lizotte, Légaré et La Petite-Patrie, Boniface offre son écoute aux personnes – aux aînés et à leurs proches – qu’il rencontre. « Les gens ont besoin d’écoute, de présence significative, de repères et de réconfort. Ils ont besoin de parler, de partager; ils ont, surtout, besoin de reconnaissance et d’estime de soi. J’essaie de les aider à apprivoiser leur nouvelle situation et à y trouver un certain sens. La grande majorité d’entre eux ont des deuils importants à vivre et à faire. C’est un travail d’accompagnement un peu intimiste, de cœur à cœur. Pour cela, il faut avoir un bon sens d’écoute et une bonne dose de compassion, de compréhension et d’empathie. »
Boniface est, d’ailleurs, très fier de faire partie d’une équipe motivée et d’œuvrer auprès des aînés et de leurs proches. « Je me sens utile et vraiment heureux d’apporter un peu de ma chaleur humaine et, surtout, d’être présent pour ceux et celles qui peinent sous le poids de l’âge et/ou de la maladie. »