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Éduquer, prévenir et dépister : les 3 façons de lutter contre les ITSS

L’infirmier clinicien John Atkins, qui possède plus de 30 années d’expérience dans le milieu de la santé, en sait beaucoup sur les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS). « Encore aujourd’hui, les gens se pensent invincibles. Ça, ça n’a pas changé, mais je crois qu’il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de l’éducation. La sexualité, ce n’est pas négatif ni dangereux. L’important, c’est de connaître les situations risquées et de prendre les précautions nécessaires », explique le professionnel de la santé.  

Les 3 infections les plus fréquentes

D’après la Direction régionale de la santé publique de Montréal, les ITSS à déclaration obligatoire les plus fréquemment diagnostiquées sur l’île sont :

  1. La chlamydia (7 897 cas en 2022);
  2. La gonorrhée (4 512 cas en 2022);
  3. La syphilis (691 cas en 2022). 

« Mais, attention! Il existe d’autres virus qui peuvent également se transmettre durant les relations et les contacts sexuels, comme l’herpès, le virus du papillome humain (VPH), le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), les hépatites B et C… La bonne nouvelle, c’est que la vaccination a permis de réduire de façon considérable le nombre d’infections au VPH et à l’hépatite B au Québec. Malheureusement, il n’y a encore rien contre l’herpès, ni le VIH, ni l’hépatite C », précise l’infirmier clinicien. 

Fait important!

« Les ITSS sont fréquemment sans symptômes de sorte que plusieurs personnes infectées ne consultent pas les services de santé; les infections ne sont alors ni détectées ni déclarées. » Source : Portrait épidémiologique des infections transmissibles sexuellement et par le sang, région de Montréal, 2013-2022

Les 3 meilleures précautions contre les ITSS

Selon John Atkins, il existe plusieurs façons de prévenir les ITSS :

  1. Toujours utiliser le condom ou la digue dentaire lors des relations sexuelles (pénétration vaginale ou anale, fellation, cunnilingus, anulingus, etc.);
  2. Limiter autant que possible le nombre de partenaires;
  3. Recevoir les vaccins contre le VPH et l’hépatite B.

Évidemment, l’abstinence demeure un moyen très efficace d’éviter les ITSS. « Ça reste un choix personnel », tient à souligner l’infirmier clinicien. « Chose certaine, passer des tests de dépistage au moins une fois par an est important si l’on a une vie sexuelle active. Car attraper une ITSS, ça n’arrive pas qu’aux autres! » 

Les 3 façons de dépister les ITSS 

Il existe plusieurs façons de dépister les ITSS. Selon la situation et les informations qu’il possède, le professionnel de la santé pourrait recommander la prise :

  1. D’un échantillon d’urine;
  2. De sécrétions ou de cellules vaginales, anales ou autres (prélèvements faits par le patient lui-même ou le soignant);
  3. D’un échantillon sanguin. 

« Pour aider le médecin ou l’infirmière à bien évaluer les risques, il est essentiel de répondre à ses questions, même si l’on ne comprend pas leur pertinence ni leur importance. En fait, on ne se rend pas service si l’on ne dit pas la vérité au professionnel de la santé que l’on consulte », conclut John Atkins.

Bon à savoir!

Le dépistage des ITSS est offert aux adultes dans certains CLSC. Prenez rendez-vous au 514 852-7780. Pour cela, il est aussi possible d’utiliser la plateforme Clic Santé

Les personnes de 12 à 25 ans peuvent aussi avoir recours à Aire ouverte et aux cliniques jeunesse du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal s’ils ont des préoccupations en matière de santé sexuelle. Accessibles avec ou sans rendez-vous, leurs services sont gratuits et confidentiels.

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